Et si on posait

les bonnes questions
sur l'énergie éolienne

#01

L’éolien contribue-t-il ou non à lutter contre le réchauffement climatique en France ?

Non

En France, l’éolien ne permet pas de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre car notre électricité est déjà décarbonée à plus de 92% grâce à l’électricité des barrages et des centrales nucléaires. Et l’électricité ne représente qu’environ le quart de la consommation énergétique. Le développement de l’éolien ne contribue donc en rien à améliorer le climat en France. Pour agir efficacement en faveur du climat en France, il faut agir sur des émissions qui ne proviennent pas de l’électricité : ce sont celles du bâtiment, des transports et de l’industrie qui émettent le plus de CO2 et représentent plus de 60% des émissions de gaz à effet de serre. En revanche, dans les pays où l’éolien remplace le gaz ou le charbon, pendant les périodes où il y a du vent, il permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais de façon limitée.
#02

La production d’électricité est-elle ou non émettrice de CO2 en France et en Europe ?

Cela dépend

En Allemagne et dans la plupart des pays européens où l’électricité est encore produite principalement avec du charbon ou du gaz, elle est fortement émettrice de CO2. C’est par exemple ce que l’on peut voir sur cette cartographie interactive de l’impact de l’électricité sur le climat)
En France, où l’électricité est déjà décarbonée à plus de 92% grâce à l’hydraulique et au nucléaire, qui émettent très peu de gaz à effet de serre, c’est tout le contraire !
Les secteurs qui émettent le plus de CO2 sont le bâtiment, les transports et l’industrie. C’est sur eux qu’il faut agir pour avoir un effet sur le climat, à travers par exemple de la rénovation énergétique des bâtiments ou encore l’adaptation des modes de transport.
#03

L’éolien est-il ou non une énergie verte ?

Non

Une énergie verte est une source d’énergie qui ne nuit pas à l’environnement et dont l’exploitation produit de très faibles quantités de polluants. L’éolien ne coche aucune de ces cases :
- si l’on s’intéresse à l’ensemble du cycle de vie de l’éolien, c’est-à-dire de sa construction à son démantèlement, on s’aperçoit que son empreinte carbone totale est significative : ses matériaux sont majoritairement produits à l’étranger et transportés par voie maritime puis terrestre et il faut des milliers de tonnes de béton pour construire une éolienne, qui sont souvent laissées dans le sol une fois l’éolienne retirée… ;
- certains de ses matériaux ne sont pas recyclables, comme les pales qui sont généralement enterrées dans des décharges car hautement polluantes si on les brûle.
- l’éolien participe à la destruction de la biodiversité.
Enfin, comme elle dépend du vent, l’éolien est une énergie intermittente. Cela veut dire qu’il faut la coupler avec des centrales électriques pilotables utilisant en général des énergies fossiles comme le gaz et le charbon, qui sont fortement émettrices de CO2.
#04

Quelle est la durée de vie moyenne d’une éolienne ?

20 ans

En France, une éolienne a une durée de vie moyenne de 20 ans, pour des raisons d’usure des matériaux, surtout pour l’éolien marin qui est soumis à la corrosion du sel.
En comparaison, un barrage hydraulique (énergie renouvelable pilotable) convenablement entretenu a une durée de vie de 80 à 100 ans. De même, une centrale nucléaire peut être prolongée sans risque au-delà de 60 ans avec des travaux de gros entretien (que l’on appelle « carénage »).
#05

L’énergie éolienne est-elle ou non renouvelable ?

Non

Une énergie n’est renouvelable que si elle peut naturellement se régénérer et se renouveler. C’est le cas de la géothermie, de la méthanisation, de l’exploitation du bois.
L’éolien n’est pas renouvelable car il exploite le vent. Si le vent est renouvelable, ses moyens d’exploitation doivent eux, être rapidement renouvelés.
#06

Les énergies renouvelables permettent-elles de répondre à nos besoins en électricité à tout moment ?

Non

L’énergie électrique fournie par une éolienne ou des panneaux solaires est totalement dépendante des conditions météorologiques. Elle est donc fortement variable et imprévisible puisque l’on constate que quand il fait très froid ou très chaud, il n’y a pas de vent. Une éolienne ne délivre par exemple sa puissance maximale que dans des conditions de vent restreintes : >15-20km/h et <90km/h).
Alors comment répondre à la demande d’électricité, en l’absence de soleil et de vent, ou avec un vent trop faible ou trop fort ?
On recourt tout simplement à d’autres sources d’énergies, qui sont, elles, pilotables. Certaines sont décarbonées, comme l’hydraulique ou le nucléaire d’autres sont émettrices de gaz à effet de serre, comme le gaz ou le charbon. Ce sont ces énergies qui assurent en permanence l’essentiel du service électrique nécessaire au fonctionnement de l’activité.
#07

L’énergie éolienne est-elle bonne ou non pour les écosystèmes, la biodiversité et notre santé ?

Non

Les éoliennes implantées dans des couloirs de vent et sur des crêtes par où transitent les espèces d’oiseaux migrateurs protégées sont des pièges mortels. Tout aussi destructrices sont les éoliennes implantées à proximité d’habitats naturels qui abritent des espèces nicheuses et chauves-souris, ayant un rôle-clé dans l’équilibre de notre biodiversité. Le bon sens commanderait de les interdire dans les sites Natura 2000, comme dans les couloirs de migrations ou encore dans les parcs naturels nationaux ou régionaux ayant vocation à préserver l’environnement, mais ce n’est pas le cas.
Les travaux d’implantation des éoliennes et des réseaux de câbles pour leur raccordement détruisent des écosystèmes et menacent des espèces animales et végétales (insectes, reptiles, amphibiens, etc.) et leurs habitats. Ils participent à l’artificialisation des sols et à la destruction de zones humides.

En matière d’impact sur notre santé, l’Académie de Médecine reconnaît l’existence de ce que l’on appelle « un syndrome éolien ». Si les causes n’en sont pas encore déterminées, elles commencent à faire l’objet de nombreuses études médicales ! Rappelons également que le Tribunal de Toulouse a reconnu en juillet dernier les nuisances de l’éolien, comme les infrasons aériens, qui peuvent avoir des impacts sur la santé, ou les nuisances sonores et visuelles, qui dégradent fortement la qualité de vie des personnes vivant à proximité de parc éolien.
#08

Est-il aujourd’hui possible ou non de stocker l’électricité ?

Non

En l’état actuel de la technologie, le stockage de l’électricité à grande échelle n’est pas possible.
En effet, le stockage de l’électricité doit passer par deux solutions, qui aujourd’hui ne sont pas développées :
- soit des batteries stationnaires au coût prohibitif, dévoreuses d’espaces et de métaux lourds ;
- soit de l’hydrogène produit notamment par électrolyse.
Compte-tenu du faible rendement technique des électrolyseurs, la production d’hydrogène devra reposer sur une électricité à faible coût de production et non émettrice de CO2.

Dans des régions très ventées comme la Mer du Nord, ou très ensoleillées comme dans les zones désertiques tropicales, les énergies renouvelables pourraient alimenter des électrolyseurs à bas coût.
Mais dans un pays comme la France, où l’électricité est déjà décarbonée, c’est un non-sens de subventionner des énergies renouvelables intermittentes qui ne permettent pas de lutter efficacement en faveur du climat et qui ne peuvent pas produire de l’hydrogène à des prix compétitifs.

Ce quiz vous amène-t-il à vous poser des questions sur l’éolien ?

(Déplacer le curseur vers la droite ou la gauche)

Cela dépend

En l’état actuel de la technologie, le stockage de l’électricité à grande échelle n’est pas possible.
En effet, le stockage de l’électricité doit passer par deux solutions, qui aujourd’hui ne sont pas développées :
- soit des batteries stationnaires au coût prohibitif, dévoreuses d’espaces et de métaux lourds ;
- soit de l’hydrogène produit notamment par électrolyse.
Compte-tenu du faible rendement technique des électrolyseurs, la production d’hydrogène devra reposer sur une électricité à faible coût de production et non émettrice de CO2.

Dans des régions très ventées comme la Mer du Nord, ou très ensoleillées comme dans les zones désertiques tropicales, les énergies renouvelables pourraient alimenter des électrolyseurs à bas coût.
Mais dans un pays comme la France, où l’électricité est déjà décarbonée, c’est un non-sens de subventionner des énergies renouvelables intermittentes qui ne permettent pas de lutter efficacement en faveur du climat et qui ne peuvent pas produire de l’hydrogène à des prix compétitifs.

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Découvrez le film «Éoliennes :
du rêve aux réalités»

Un film de Charles Thimon